lundi 10 mars 2008

Pico de Orizaba

Vendredi passé, je suis parti avec Guillaume et James pour monter le plus haut sommet du Mexique, le volcan Citlaltépetl, aussi communément appelé le Pico de Orizaba. Après une grosse heure de route, on s'est retrouvé aux alentours du volcan à chercher la bonne route pour se rendre à Tlachichuca, le village qui sert de base pour l'ascension. On trouve assez facilement un endroit, chez M. Canchola, où louer nos piolets, mousquetons et crampons. On avait déjà la corde et les harnais. Donc un peu avant 18h, après avoir discuté un peu de l'ascension avec M. Canchola, on se dirige vers Miguel Hidalgo pour ensuite suivre le chemin de terre vers le refuge. Un jeep ou camion 4x4 EST vraiment nécessaire pour monter jusque là. On a tout de même mis environ 1h15 pour y arriver et on a même presque réussi à enliser le Jeep une fois arrivé au refuge!

Donc vers 19h, juste avant la noirceur, on essaye de repérer le chemin à suivre le lendemain durant la nuit. Le repérage est très sommaire, mais on devrait arriver à monter, enfin, on l'espère bcp!

Une fois la nuit tombée, le froid se fait rapidement sentir et on s'empresse de rentrer toutes les choses dans le refuge et on mange tout habillé avant de préparer nos sacs pour le lendemain. Je décide de monter avec le back pack le plus léger possible, ie utiliser mon tout nouveau camelback d'une capacité de 9L (dont 3 d'eau une fois rempli). Il était plein à cracker mais tout était là. 

Vers 21h30, on s'est emitouflés dans nos sleeping, avec un étui de planche de surf comme matelas de sol (très efficace!) pour essayer de dormir et se reposer un peu avant le réveil à 3h15.  Déjà réveillé avant que mon alarme sonne, personne n'a bcp dormi, la respiration est à un rythme plus élevé qu'à l'habitude est il est difficile de tomber dans un sommeil profond dans cet état. J'ai tout de même dormi la majorité de la nuit, et je me sens d'attaque pour monter dans le froid et la nuit.

Deux barres granola, du yogourt et une banane plus tard, on part, il est tout juste passé 4h. Après avoir suivi un aqueduc qui sert aussi de sentier au début, le sentier continue, mais fini par devenir moins évident et après quelques séances d'argumentation entre nous, on avance tranquillement jusqu'à arriver proche de la plate-forme de 4900m ou certains établissent un high camp juste au pied du glacier. On y arrive juste à temps pour voir le soleil se lever un peu passé 6h et on en profite pour déjeuner sous le soleil. On s'encorde après la pause et se dirige vers le glacier qui est maintenant tout proche. James, plus habile devant, moi plus lourd derrière, et Guillaume plus léger au milieu. Les conditions sont bonnes, il n'y a pas encore trop de vent et le sommet parait très proche au sommet du glacier. Après 2h de marche sur le glacier, le sommet semble toujours aussi proche et aussi loin encore, et le vent est arrivé et comment à nous faire grelotter dès qu'on arrête de marcher pour reprendre notre souffle ou voir de quelle teinte de vert est rendu Guillaume (mal de l'altitude). Vers 10h15, après un bonne période où Guillaume rampait luttant contre le mal de tête, l'envie de vomir et les étourdissements, avec James et moi en avant pour être prêt à le retenir, il finit par adopter la position foetale couché sur le glacier (ya une belle photos, vous allez voir) et malgré le sommet assez proche, une bonne pause s'impose, alors je reste avec Guillaume pendant que James va faire une reconnaissance (en fait il veut faire le sommet) vers le sommet. Après 25min d'être assis sur place dans le glacier, Guillaume se sentant à peine mieux, mais surtout commençant à avoir sérieusement froid (tout comme moi d'ailleurs) on commence à redescendre, question de bouger un peu et de se sentir mieux au fur et à mesure qu'on perd de l'altitude. À peine on a commencé à descendre que James fait son apparition, nous disant de monter vers le sommet qui n'est pas loin. Guillaume n'est pas en état de continuer à monter et je ne voulant pas le laisser seul, ni prendre le risque de moi monter seul, on décide qu'il est plus sage de descendre tous ensemble tranquillement.

La descente sur le glacier n'était pas trop difficile, mais la descente après le plateau à 4900m, elle était moins facile. On était monté par un chemin disons, "alternatif" et la descente par le bon chemin était loin d'être aisé. Après quelques pauses pour prendre des photos, on est revenu au refuge vers 14h20, bien content d'être de retour.

Pensant pouvoir décoller assez rapidement, le jeep ne veut pas démarrer! Après quelques essais et le conseil d'un Mexicain bien aimable qui s'y connaissait un peu plus que nous en mécanique, il est établi que le gaz ne se rend pas au moteur. Pas de problème, on a juste à mettre un peu de gaz dans une bouteille et le mettre direct dans le carburateur, ça devrait débloquer la ligne de gaz. Qui a du gaz? Ou qui a un camelback flambant neuf et qui veut le mettre dans la tank à gaz? J'leur ai dit : on est bon pour faire ça dans ma famille, hein Louis? Alors si quelqu'un a un truc pour ôter l'odeur de gasoline dans un tube de camelback, les trucs sont les bienvenues. Pour l'haleine, l'odeur de gaz s'est estompée après un café bien fort une fois de retour à Cholula. J'ai par contre bien roté à saveur de gaz pendant le voyage de retour!

Donc voici les photos! (http://www.facebook.com/album.php?aid=96058&l=b7018&id=623425696)

Bonne semaine!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de laisser un commentaire!